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Impact Days : Sélection 2024

Nous sommes heureux de vous présenter les 16 projets documentaires sélectionnés qui participeront à l’Impact Lab 2024.

16 projets Impacts Days 2024

La sélection de cette année :

En faisant le tour du monde, la sélection pointe des thématiques alarmantes et nécessaires qui vont de femmes politiques afghanes en exil aux pleurs rituels masculins au Brésil ; de la quête pour doubler une superproduction Disney en quechua aux histoires d’amour dans la communauté malentendante ; du coût environnemental et humain des grandes compagnies pétrolières au Nigeria aux assassinats de presse au Mexique ; des enfants nés des viols de Daesh au passage à l’âge adulte sans citoyenneté dans le camp de réfugiés de Shatila.

Cette sélection est le fruit du travail du comité composé d’Abeer Bayazidi (Jordanie), Lea Maria Strandbæk Sørensen (Danemark), Marco Cartolano (Colombie), Laura Longobardi, co-directrice éditoriale du FIFDH, et Ana Castañosa, responsable des Impact Days (plus d’informations concernant le comité en dessous de la liste des projets).

#TimesUp Kyrgyzstan de Leigh Iacobucci (Suisse) : Dans un pays où la censure devient la norme, une jeune pop-star kirghize se bat pour les droits des femmes à travers sa musique et son militantisme. Ses parents seront-ils en mesure de soutenir leur fille tout en veillant à sa sécurité dans un pays où tout peut arriver?

All rivers spill their secrets (to the sea) de Jeanie Finlay (Royaume-Uni) : Un documentaire urgent, drôle et tendre réalisé par Jeanie Finlay dans le nord-est de l’Angleterre, où elle a grandi.

An Unfinished Journey d’Aeyliya Husain (Canada) et Amie Williams (États-Unis) : Forcées de fuir leur pays, quatre dirigeantes afghanes s’efforcent d’attirer l’attention du monde sur la crise qui sévit en Afghanistan, tout en faisant le deuil de leur pouvoir usurpé et de deux décennies de progrès réduites à néant.

Brotherhood of Weeping Men d’Helena de Castro (Brésil) : Depuis 30 ans, sur l’île isolée de Fernando de Noronha, un groupe d’hommes se réunit chaque semaine pour jouer au football, manger, boire et pleurer ensemble. Un rituel d’évacuation des larmes qui est devenu une partie essentielle de leur vie.

Hakuchu Munayta d’Augusto Zegarra Pineda-Arce (Pérou) : Un jeune autochtone tente de sauver sa langue de l’extinction. Son rêve est de doubler le Roi Lion en quechua, la langue des Incas. Son périple l’amènera à revoir son rôle de père pour Dylan, son acolyte de 8 ans.

Hawar, Our banished children de Pascale Bourgaux (Belgique) : Une femme yazidi part à la recherche de sa fille, rejetée par sa communauté parce qu’elle est née d’un viol commis par Daesh. Le film plonge au cœur d’une société yazidie patriarcale pour explorer le tabou qui entoure ces enfants abandonnés.

I Made a Mistake Coming Here de Kseniya Halubovich (Belarus) : Aziz et sa famille, Kurdes d’Irak, sont bloqués à Minsk suite au complot de Lukashenko visant à « inviter » des familles d’Irak et de Syrie afin de créer une crise migratoire. Craignant d’être expulsé, Aziz rencontre trois femmes qui feront tout ce qu’elles peuvent pour les aider.

NIÑXS de Kani Lapuerta (Espagne) : Le film suit Karla, une jeune fille trans* de 14 ans originaire de la ville rurale de Tepoztlán au Mexique, à travers les hauts et les bas de son adolescence, dans une société binaire et pleine de préjugés qui tente de l’assigner à des identités de genre conventionnelles.

Pülö : Blood of the Kirike de Christina Ifubaraboye (Nigeria) : Pülö signifie sang et huile. L’huile est le sang de la rivière Kirike, elle permet au peuple de vivre. Que se passe-t-il lorsque ce courant est empoisonné ? Le peuple Kirike, qui dépend de l’eau de l’île, est menacé.

Son of the Streets de Mohammed Almughanni (Palestine) : Dans le camp de réfugiés de Shatila à Beyrouth, la quête de Khodr pour la citoyenneté devient un voyage pour prouver son existence et garantir ses droits à l’éducation, aux soins et à la liberté de mouvement. En chemin, la famille est aux prises avec des secrets de longue date.

State of Silence de Santiago Maza Stern (Mexique) : Le film suit quatre journalistes mexicains qui risquent leur vie en poursuivant leur quête de vérité dans un pays où la corruption et l’impunité règnent toujours, deux décennies après la soi-disant guerre contre la drogue.

The Battle for Laikipia de Peter Murimi (Kenya) et Daphne Matziaraki (Grèce) : Dans certaines régions du Kenya, le calme règne lorsqu’il pleut et la violence fait rage lorsqu’il ne pleut pas. Le changement climatique fait ressurgir un conflit vieux de plusieurs générations entre des éleveurs indigènes et des propriétaires terriens dans un havre de conservation de la faune et de la flore.

The Long Rescue de Jennifer Huang (États-Unis) : Le film suit pendant neuf ans des adolescentes philippines qui ont survécu au trafic sexuel, dans un voyage intime vers la guérison. Peuvent-elles surmonter la pauvreté, les prédateurs, les proxénètes – et leurs propres traumatismes – pour s’épanouir ?

The Pickers d’Elke Sasse (Allemagne) : Nous désirons des fruits et légumes bon marché, tout au long de l’année. Pas de problème, les cueilleur·euses nous livrent. Mais ils paient le prix fort pour nous : dans toute l’Europe du Sud, des migrants exploités récoltent notre nourriture.

This is a Quiet Love de Garry Keane (Irlande) : Quatre couples malentendants racontent leur rencontre et comment ils et elles sont tombés amoureux. Ensemble, ces lettres d’amour cinématographiques forment une tapisserie de l’expérience des personnes malentendantes sur une période de 70 ans.

Waiting for Winter de Farid Ahmad (Bangladesh) : Lorsque les inondations estivales se résorbent, une île réapparaît dans la rivière Jamuna. Une mère célibataire sans abri se bat pour sa dignité, sa liberté et un foyer sûr dans un monde où tout est contre elle.

Comité de sélection :

Leur expérience individuelle de professionnel de l’audiovisuel et de l’impact, leur savoir-faire et leurs conseils avisés a permis à cette sélection de qualité de voir le jour.

Abeer Bayazidi compte plus de 12 ans d’expérience en tant que réalisatrice, productrice créative et spécialiste des stratégies d’impact. Elle occupe actuellement le poste de directrice d’Impact chez Greener Screen, où elle collabore avec des cinéastes et des écrivains afin de promouvoir la durabilité environnementale et la justice sociale. Parallèlement, elle travaille sur sa première réalisation, « Finding Oum AlGhaith », qui explore les rituels indigènes de fabrication de la pluie par les femmes.

Abeer croit en la possibilité d’utiliser la narration pour susciter des conversations positives et sensibiliser les publics à la justice sociale et à la durabilité environnementale. En tant que stratège d’impact, elle a travaillé sur de nombreux projets, développant des stratégies et des
campagnes. Elle a récemment contribué à l’élaboration de campagnes d’impact pour deux documentaires jordaniens et un film narratif arabe par l’intermédiaire de son studio, « Common Good ».

Marco Cartolano, cinéaste argentin ayant travaillé en Colombie, a cofondé Clementina Films, une société de production basée à Bogota et à Buenos Aires, spécialisée dans les documentaires engagés.

Il a joué un rôle clé dans le développement des campagnes d’impact de « Documental 9.70 » et « Sumercé », deux films réalisés par Victoria Solano. M. Cartolano a également animé des ateliers d’impact en Colombie, en Uruguay et en Argentine.

La stratégie d’impact de « Documental 9.70 est une étude de cas pour les cinéastes du monde entier. Le succès de cette campagne est salué comme un excellent exemple de la façon dont la narration stratégique et le plaidoyer peuvent propulser les films documentaires au sein de la conscience collective.

Lea Maria Strandbæk Sørensen est responsable de l’impact et des ateliers à Nordisk Panorama. Elle est chargée de la planification et de l’exécution des ateliers Impact et Doc Forward de Nordisk Panorama, et conseillère de développement de projets, de création de stratégies d’impact et de sensibilisation ciblées. Lea travaille également comme gestionnaire intérimaire du Forum de Nordisk Panorama pour le cofinancement des documentaires, où elle s’occupe entre autres de la mise en relation du forum et des réunions individuelles entre les responsables et les équipes de projet.