SHE : les voix et les corps qui dénoncent les conditions de travail dans le plus grand parc industriel d’électronique au Viêt Nam, qui emploient plus de 100 000 travailleurs. 80 % de la main-d’œuvre sont des femmes, engagées pour des postes de 12 heures par jour, avec des rythmes de travail intenses, une discipline stricte et un contrôle constant, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’usine. Les villages autour du parc industriel présentent une architecture étouffante, à peine suffisante pour la survie des travailleurs et inadéquate pour le développement des individus et des familles. SHE est une histoire chorale, dans laquelle les corps des travailleuses se révèlent pièce par pièce pour préserver leur anonymat. SHE est à la fois mère, fille, épouse, célibataire, migrante et installée : les conditions de départ diffèrent pour chaque protagoniste, mais toutes sont liées par l’exploitation qu’elles subissent. SHE est le moteur de l’industrie électronique en Asie. La narration suit en parallèle la vie de ces ouvrières, capturant les conflits et les relations familiales tendues qui se consument au fil des années de travail en usine.

We aim to bring the film to Vietnamese female workers, using it as a catalyst not only to raise awareness but also to drive policy changes in Vietnam and South Korea. We believe the film has the potential to inspire new forms of worker self-organization. Our vision includes organizing meetings where workers can connect with trade unions outside factory environments, establishing information points in industrial suburbs—managed by trade unions or NGOs—where workers can learn about their rights, and promoting the establishment of a local observatory to monitor factory conditions. Additionally, we plan to support trade unions in campaigns to train both representatives and workers, using the film as a visual training tool to enhance these efforts. Through these initiatives, we aim to empower workers and foster meaningful change.