Flash sur les affiches de la 22ème édition du FIFDH
Le Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH) de Genève dévoile l’identité de son édition 2024 (8-17 mars) : un triptyque photographique signé par l’artiste québécois Benoit Paillé, qui apporte un coup de projecteur en trois teintes sur la relation entre l’humain, le vivant, les territoires et l’environnement à travers l’art et l’engagement.
Pour illustrer sa 22e édition, le Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH) – en collaboration avec Studio BAD – affiche trois photographies qui composent une fresque de récits et d’histoires humaines sur fond de couleurs surréalistes. Tirées de séries réalisées en Amérique latine par le photographe Benoit Paillé, ces images mettent en lumière le rapport complexe entre l’humain et son territoire, ainsi que sa relation à son environnement.
Pour l’artiste québécois, l’ordinaire appelle l’extraordinaire : les rencontres imprévues lui inspirent des images sur lesquelles il pose son regard par son cadrage et son flash de couleur. Benoit Paillé attire ainsi notre attention sur l’inattendu et l’invisible, à l’instar de l’éclairage que souhaite apporter le FIFDH lors de sa prochaine édition sur les liens et les interactions entre l’humain et son environnement, dans un monde qui semble parfois proche de l’effondrement.
« Ces photographies placent l’humain au centre, les pieds ancrés dans le sol, comme une posture de résistance. Une résistance d’autant plus nécessaire face aux multitudes de crises, qui interagissent de manière toujours plus étroite et demandent des solutions pensées de manière collective. Ces photos font écho aux intentions du programme et à la volonté du Festival de démultiplier les points de vues, les questionnements et les idées en fonction des différents éclairages apportés par les invité·es » précisent Laura Longobardi et Laila Alonso Huarte, co-directrices éditoriales du FIFDH.
Aperçu sur l’édition 2024 du FIFDH
Cette nouvelle édition explorera la relation entre humain, vivant et environnement, via, entre autres, le prisme des bouleversements géopolitiques et climatiques actuels. Pour aborder ces problématiques et trouver des points d’ancrage, le Festival accueillera des personnalités engagées : la journaliste et militante Rokhaya Diallo (Kiffe ta race, podcast depuis 2018) bénéficiera d’une carte blanche autour de la thématique de la dette climatique ; le jeune auteur, militant écologiste et protagoniste du film Animal de Cyril Dion, Vipulan Puvaneswaran (Autonomies animales, 2023) ouvrira une réflexion collective sur notre rapport au vivant ; la militante antiraciste et autrice Assa Traoré (Lettre à Adama, 2017), dont le frère Adama est décédé en 2016 après son interpellation par la police, témoignera sur les violences policières et le racisme systémique ; le journaliste écologiste du Guardian, George Monbiot, (Nourrir le monde, 2023) s’exprimera sur les manières de nourrir le monde sans dévorer la planète.
La procédure d’asile en Suisse sera également interrogée au travers du documentaire L’Audition (The Hearing) de Lisa Gerig. Ce film, passé l’an dernier par le programme professionnel Impact Days du FIFDH, s’accompagne d’une campagne d’impact visant à sensibiliser le public et les milieux politico-administratifs aux réalités de la procédure d’asile. Sélectionné cette année en compétition documentaire de création, L’Audition fera l’objet d’une discussion incluant la participation de deux protagonistes et sera également proposé dans le cadre du programme écoles du Festival.