Soudan : la société civile ignorée d’une guerre oubliée Le Soudan a l’une des sociétés civiles les plus actives du monde arabe. Sans elle, jamais la révolution de 2019 n’aurait débouché sur la chute du dictateur Omar Al-Bachir. Mais depuis bientôt deux ans, les civil·es sont les premières victimes de la guerre qui oppose l’armée aux milicien·nes des Forces de soutien rapides : pillée, violée, affamée et assassinée, la population est livrée à elle-même. Plus de 150’000 personnes auraient perdu la vie en deux années de guerre civile. Onze millions ont été déplacées et trois millions sont réfugiées à l’étranger. La famine touche la moitié du peuple. Que reste-t-il de la société civile ? La diaspora peut-elle prendre le relais ? Les civil·es, en particulier les femmes, doivent-ils et elles avoir leur place dans la résolution du conflit et dans l’après-guerre ?