Le sport, miroir des normes sociales

Le sport, souvent perçu comme un espace universel, est structuré par des normes genrées qui reproduisent des logiques d’exclusion. Ces cadres discriminent aussi bien les athlètes trans et non-binaires que les femmes jugées « hors normes », qui ne répondent pas aux critères imposés. Derrière la quête de justice sportive se cachent des attentes sociales et politiques qui façonnent les notions de performance et d’équité. Les Jeux Olympiques de Paris ont été célébrés comme un modèle d’inclusivité, mais reflètent-ils vraiment cette ambition ? Questionner ce système, c’est interroger les rapports de pouvoir qui définissent les règles du jeu et imaginer un sport véritablement inclusif, où chacun·e peut trouver sa place.
Emilie Flamand
Directrice du Bureau de promotion de l’égalité et de prévention des violences (BPEV)
Halba Diouf
Sprinteuse
En savoir plus
Madeleine Pape
Sociologue et olympienne, 800m (athlétisme)
En savoir plus
Bengt Kayser
Médecin, professeur honoraire, UNIL
En savoir plus
Maho Bah-Villemagne
Boxeur
En savoir plus
La discussion est interprétée en anglais et en français
Life is not a Competition, but I'm Winning
Si l’histoire est écrite par les gagnant·es, qu’en est-il de celles et ceux qui n’ont jamais été autorisé·es à faire partie du jeu ? Un collectif d’athlètes queer pénètre dans le stade olympique d’Athènes et entreprend d’honorer chaque sportif·ve qui n’a pas pu monter sur le podium des vainqueur·euses. Elles et ils rencontrent Amanda Reiter, une marathonienne trans qui doit lutter contre les préjugés des organisateur·rices sportif·ves, et Annet Negesa, une coureuse de 800m qui a été incitée par les fédérations sportives internationales à subir une opération chirurgicale pour modifier ses hormones. Ensemble, elles créent une utopie radicale, loin des règles rigides du sport de compétition en matière de genre.
Melanie Jilg