Résistances féministes et LGBTQIA+ face au fascisme
Le gouvernement italien de Giorgia Meloni, du parti « post-fasciste » Fratelli d’Italia, a retiré les droits de milliers de parents homosexuels, revendiquant d’accorder « la priorité à la famille traditionnelle ». Piotr Tolstoï, le vice-président de la Douma a déclaré que « les LGBT, ce ne sont pas de pauvres homosexuels ou des lesbiennes contre qui, comme on nous dit, la Russie a décidé de se battre. C’est un projet bien organisé et planifié pour saper les sociétés traditionnelles de l’intérieur. »
Partout en Europe les partis d’extrême droite connaissent un regain de popularité et accèdent aux structures de pouvoir. Des dérives rappelant que le fascisme s’insère dans les sphères politiques, juridiques et médiatiques, mais également dans les sphères de l’intime. En première ligne de ces politiques répressives, les identités queers pourraient-elles être une force de résistance contre le fascisme ?
Costanza Spina
Journaliste et auteur·ice du "Manifeste pour une démocratie déviante"
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Carlotta Vagnoli
(en visioconférence) Journaliste, écrivaine et militante féministe
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Farrah Youssef
Militante transféministe et travailleuse associative
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Français, anglais, italien
Queendom
Gena, une artiste queer de 21 ans originaire de Magadan – un avant-poste glacial du goulag soviétique – crée des costumes d’un autre monde, et proteste contre le gouvernement dans les rues de Moscou. Elle met en scène des spectacles radicaux en public qui deviennent de nouvelles formes d’art et d’activisme. Elle souhaite ainsi modifier la perception qu’ont les gens de la beauté et du genre, et attirer l’attention sur le harcèlement dont est victime la communauté LGBTQIA+. Les spectacles – souvent sombres, étranges, évocateurs et queer – sont une manifestation du subconscient de Gena. Mais elles ont un prix.
Agniia Galdanova
Toke Bronson Odin