Jurys et Prix 2025

Luvia Lazo est une photographe zapotèque basée à Oaxaca, au Mexique. Les affiches de cette édition du FIFDH, ont été tirées de sa série photo Kanitlow – les visages s’effacent – en zapotèque. Son travail documente avec poésie et douceur la métamorphose de sa communauté. À travers ces portraits dissimulés derrière des éléments végétaux, Luvia questionne les notions d’identités, de deuil et de mémoire collective. Par ailleurs, ses photos rendent hommage à ses racines, littéralement, puisqu’elle met en scène des végétaux régionaux et saisonniers. Lauréate de la bourse Jóvenes Creadores du FONCA 2020 (Fonds national pour la culture des arts, Mexique), elle a également remporté la bourse photo indigène 2021 soutenue par Leica et Photoville.

Mohamed Jabaly est un cinéaste et artiste palestinien originaire de Gaza, qui vit et travaille en Norvège depuis 2014. Réalisateur de plusieurs documentaires, courts métrages et clips musicaux, il a participé à de nombreux festivals de films, à des expositions et à des conférences en Europe, aux États-Unis et dans le monde arabe. Son premier long métrage documentaire, Ambulance, a été présenté dans de grands festivals, notamment à l’IDFA, Sheffield et CPH:DOX. Il a remporté plusieurs prix prestigieux dont le One World Media du meilleur long métrage documentaire 2017, BAFTA, Londres. Son deuxième long métrage Life is beautiful a gagné le prix Gilda Vieira De Mello lors de la 22e édition du FIFDH en mars 2024.

Nathan Law est un militant pour la démocratie, originaire de Hong Kong. Il est actuellement exilé à Londres. En 2014, lors du mouvement des parapluies, Nathan est à la tête du mouvement étudiant et, à ce titre, il est l’un des cinq représentant·es prenant part au dialogue avec le gouvernement pour débattre de la réforme politique. Peu après, il devient le plus jeune conseiller législatif de l’histoire hongkongaise. La répression chinoise de 2017 lui retire son siège et l’emprisonne pour sa participation au mouvement. L’année suivante, il est sélectionné pour recevoir le Prix Nobel de la paix avec deux camarades étudiants activistes. En 2020, il figure sur la liste du TIME des 100 personnes les plus influentes du monde. Deux ans plus tard, Nathan reçoit le titre de Docteur honoris causa du Washington & Jefferson College pour sa contribution à l’avancement des discours politiques dans la démocratie.

Baloji est un cinéaste, rappeur, auteur-compositeur, poète, performeur et styliste. Originaire de Lubumbashi (RDC), il vit en Belgique. Artiste pluridisciplinaire, son imaginaire se place entre onirisme et réalisme magique : il travaille notamment sur les symbolismes, les associations de couleurs et le masque. Son premier long métrage, Augure, est construit en quatre parties, chacune selon le point de vue d’un·e personnage. Il a également accompagné sa sortie d’une exposition des costumes et de photos du projet. Sélectionné à Cannes en 2023, le film remporte le Prix de la nouvelle voix, dans la catégorie « Un certain regard » à Cannes, et rencontre un grand succès auprès du public. Augure était le film de clôture de la dernière édition du FIFDH.

Azra Deniz Okyay est née en 1983 à Istanbul. Elle commence la photographie à 12 ans et réalise son premier court métrage à 16 ans. Adulte, elle se lance dans des études de cinéma et de sciences sociales à Paris, tout en travaillant en parallèle dans la société de production de Michel Gondry. En 2020, son premier long métrage, Ghosts, remporte le Grand Prix de la Semaine de la critique à la Mostra de Venise. Salué et récompensé dans de nombreux festivals, il devient le premier film réalisé par une femme à recevoir le prix du meilleur film et celui du meilleur cinéaste au festival d’Antalya. Elle a, par la suite, été membre du jury au même festival et à Locarno. En 2024, elle est sélectionnée aux Oscars pour le Golden Fellowship Award destiné aux femmes réalisatrices.

Elisa Fernanda Pirir est née à Guatemala City, au Guatemala. En 2007, elle s’installe dans le nord de la Norvège, où elle commence à travailler dans la production cinématographique. Elle a collaboré avec plusieurs réalisateurs internationaux de renom, dont Thomas Arslan, Ciro Guerra, Cristina Gallego, Nabil Ayouch, César Díaz, Jonas Poher Rasmussen, Laura Mora et Carlos Reygadas, ainsi qu’avec certains des cinéastes les plus reconnus de Norvège. En 2023, elle fonde sa propre société, STÆR, à Tromsø, dans le nord de la Norvège. Elle est alumni de Berlinale Talents, Guadalajara Talents, EAVE, Rotterdam Lab et EWA. La même année, elle est sélectionnée comme Norwegian Producer on the Move à Cannes.

Parallèlement à une carrière professionnelle de fondateur/rédacteur en chef de plusieurs médias et d’animateur d’émissions radio et TV, Thierry Oppikofer a fondé et présidé durant 25 ans le Comité Suisse-Vietnam pour la Liberté et la Démocratie (Cosunam), qui lutte pour les droits humains au Vietnam. Membre du conseil de la Fondation Hélène et Victor Barbour depuis 2019, il représente celle-ci dans les différentes activités culturelles qu’elle déploie. Il a toujours porté un intérêt au cinéma et sa participation au Jury, en tant que voix consultante du Grand Prix Fiction FIFDH, offert par la Fondation Hélène Barbour pour l’édition 2025 du Festival s’inscrit dans la continuité de son travail.

Diplômé de l’Université de Genève en science politique, Fabrice Boulé a été journaliste pendant plus de 20 ans en Suisse et à l’étranger. Il a notamment animé un réseau de journalistes francophones actifs en Afrique, en Asie, en Europe et au Canada. Il travaille depuis 2016 à la communication de Caritas Suisse.

Laurence Hoenig possède 19 ans d’expérience dans la production audiovisuelle. Alliant expertise créative et engagement humanitaire, elle est actuellement responsable de l’Unité Créative de Médecins Sans Frontières à Genève. Après plusieurs missions humanitaires et des tournages dans près de 26 pays, elle s’est spécialisée dans la direction d’équipes créatives pour concevoir des projets visuels innovants et mobilisateurs.

Michael Ineichen est responsable du plaidoyer à la section suisse d’Amnesty International, où il coordonne le travail de plaidoyer politique, les relations avec le parlement et les différents ministères. Il dirige notamment les activités de la section sur la Chine et le Moyen-Orient. Auparavant, il a travaillé au Service international pour les droits humains, où il a soutenu les défenseur·ses des droits humains dans leur engagement auprès des mécanismes internationaux.

Olivier Peter est avocat spécialisé en droit pénal international et en droits humains. Membre du Comité de l’OMCT et co-fondateur de l’étude Peter & Moreau à Genève et Paris, il consacre son activité à la défense des droits fondamentaux. Son travail a contribué à faire évoluer la jurisprudence suisse et internationale, notamment en matière de protection des défenseur·es des droits humains, des victimes de torture, de traite des êtres humains et des personnes poursuivies en raison de leur orientation sexuelle.

Marion Petrocchi travaille depuis huit ans au sein de l’organisation suisse de coopération au développement et d’aide humanitaire Helvetas. Elle est chargée de la communication et de l’organisation d’événements en Suisse romande. Avant d’intégrer le domaine de la coopération internationale, Marion Petrocchi a été journaliste radio pour différentes radios romandes pendant dix ans.