Human Rights Film Tour – Retour sur la tournée 2024
Cette année, l’ONU Human Rights et le FIFDH Genève se sont à nouveau associés dans le cadre d’une nouvelle édition du Human Rights Film Tour.
Entre le 5 et le 18 décembre 2024, 19 projections ont eu lieu autour de la journée internationale des droits humains (10 décembre), afin de présenter des films percutants et susciter des discussions inspirantes dans le monde entier. Une dizaine de films issus du catalogue professionnel des Impact Days ont été proposés aux bureaux et présences de terrain de l’ONU.
#HRFT24
1 camion-cinéma
en tournée à travers la Tunisie
8 films
du programme professionnel des Impact Days du FIFDH
13 pays
répartis sur les 5 continents
19 projections
autour de 8 thématiques des droits humains
Plus de 960 personnes touchées
rassemblant activistes, ONG, professeur·es, étudiant·es, journalistes, ambassades et grand public
DES THÉMATIQUES ESSENTIELLES
À travers sa programmation, le Human Rights Film Tour a abordé différentes thématiques selon les publics et les régions, générant des échanges constructifs et nécessaires.
Home is Somewhere Else de Carlos Hagerman et Jorge Villalobos, projeté à Bissau et à Brasília, relate les expériences et ressentis de personnes sans-papiers. À Brasília, ce film a eu une résonance particulière auprès de femmes vénézuéliennes ayant migré au Brésil. L’une d’entre elles, Nadia, a témoigné « Je suis arrivée en 2023 avec trois filles. Je suis une mère célibataire et, comme tous les Vénézuélien·nes, je suis partie à la recherche d’une vie meilleure pour nos enfants, avec de meilleures écoles et de meilleures opportunités de travail. »
High Tide Don’t Hide de Niva Kay, Emily McDowell, Nia Phipps et Philip Stebbing a également connu un franc succès, avec pas moins de quatre projections de ce film traitant de l’activisme climatique chez les jeunes. Au siège des Nations Unies à New York, le film a été accompagné d’un Q&A en ligne avec les réalisatrices, tandis qu’à Jakarta, de jeunes activistes ont échangé au sujet des défis auxquels sont confronté·es les activistes climatiques. Une attention particulière a été accordée aux femmes et aux communautés autochtones, ainsi qu’à l’importance de la couverture médiatique de l’activisme climatique. Le film a également été vu à Ashgabat, au Turkménistan, et à Bangkok, en Thailande.
Une multitude d’autres thématiques ont été explorées au cours des étapes de la tournée internationale. Alors que le sujet des féminicides a été abordé à Mekelle, en Ethiopie, autour du film My Name is Happy de Nick Read et Ayse Toprak, le film Estado de Silencio de Santiago Maza a généré de riches échanges au sujet de la liberté d’expression à Conakry, en Guinée. À Malé, aux Maldives, c’est les enjeux de la précarité et de la vulnérabilité des migrant·es économiques qui ont été discutés grâce au film The Pickers d’Elke Sasse.
moments forts
Life is Beautiful de Mohamed Jabaly, s’est vu projeté lors d’une tournée du camion-cinéma Cinematdour à travers 5 destinations en Tunisie: une symbolique qui résonne notamment avec l’appel universel à la liberté de mouvement relaté dans le film. Le camion-cinéma a attiré un large public de 4 à 75 ans, rendant le cinéma plus accessible dans les milieux ruraux du pays.
Ce film du réalisateur palestinien a également été visionné simultanément à Abyei et Diffra au Soudan/Soudan du Sud, dans deux communautés ethniques voisines, incarnant ainsi l’un des messages centraux de Life is Beautiful : l’espoir d’une humanité commune malgré les divisions.
À Kimbe, en Papouasie-nouvelle-guinée, à l’occasion du Papua New Guinea Human Rights Film Festival, des ateliers de production de courts-métrages ont permis à de jeunes cinéastes d’explorer des thématiques liées aux droits humains à travers la création cinématographique. Encouragé par ces expériences, ce public a pu directement confronter les problématiques locales telles que les violences policières auprès des forces de l’ordre à la suite de la projection du film Alis de Nicolas van Hemelryck et Clare Weiskopf.