Le nationalisme indien peut-il inclure les minorités religieuses ? Rencontre avec Arundhati Roy

La Loi sur la citoyenneté contrevient directement au principe de laïcité inscrit dans la Constitution du pays et elle n’a pas manqué de provoquer la colère des indien·nes de confession musulmane qui se sentent relégué·es au rang de citoyen·nes de deuxième classe et déplorent les discriminations dont ils et elles sont de plus en plus souvent les victimes depuis l’accession de Narendra Modi à la tête de l’État en 2014. Le 5 août dernier, Narendra Modi a posé lui-même la première pierre d’un temple hindou qui sera bâti sur le site controversé d’un ancien temple dédié à Rama et d’une mosquée du 16ème siècle détruite en 1992 lors de violentes émeutes inter-communautaires. Avant Narendra Modi, aucun·e premier·ère ministre indien·ne n’avait osé rebâtir l’ancien temple au risque de raviver les anciennes plaies, car près de 2000 musulman·es ont péri dans le cycle de violences qui a suivi en 1992 la destruction de la mosquée d’Ayodhya. L’unité indienne se fissure : depuis l’automne dernier, ce sont les petit·es agriculteur·ices qui sont dans la rue. Ces dernier·ères protestent contre la libéralisation des marchés qui signe l’arrêt de mort de leurs exploitations et ont trouvé une égérie en la personne d’Arundhati Roy qui s’est jointe aux manifestant·es.
Le FIFDH propose une rencontre inédite avec l'écrivaine Arundhati Roy, qui tout au long de sa carrière n’a cessé de dénoncer le radicalisme hindou, les discriminations contre les personnes de confession musulmane et les dérives autoritaires du pouvoir en place.
La version française de son dernier livre, "Azadi", paraît en mars prochain aux éditions Gallimard.
©Photo Augustus Binu
samedi 13 mars
17h00
En ligne
La rencontre se déroule en anglais avec une interprétation simultanée en français.
Intervenant·es
Arundhati Roy Écrivaine et militante La version française de son dernier livre, Azadi, paraît en mars prochain aux éditions Gallimard.
Modération par
Claire Gallien Maitresse de conférence, Université Paul Valéry - Montpellier 3